Depuis le mois d’Octobre 2021, les étudiants Gabonais de l’École Africaine des métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme de Lomé (EAMAU) au Togo cumulent 5 mois sans bourses de l’Etat Gabonais.
Une situation de précarité face à laquelle l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) serait muette. Mais qui courrouce ces étudiants qui vivent des moments difficiles.
« Comment pouvons-nous être performants quand nous avons faim ? Quand les bailleurs nous harcèlent, et que les factures et les dettes s’accumulent ? Où est la fierté d’être Gabonais quand nous souffrons autant ? », se lamente l’un des concernés.
« Que l’ANBG aie pitié de nous. Nous sommes des citoyens Gabonais et nous demandons le minimum de considération. Le Gabon a besoin d’architectes, d’urbanistes et de gestionnaires urbains pour amorcer son développement. Alors formez nous bien en veillant à notre confort », martèle un autre.
Il n’est pas rare que ces boursiers gabonais se retrouvent dans cette situation. Et ils n’hésitent pas à manifester indignation et exaspération. Souvent ils ont gain de cause.
Actuellement, ils sont au total 33 étudiants gabonais à EAMAU, toutes filières confondues, dont 10 en fin de cycle master II et 8 en fin de cycle licence.
L’EAMAU, basée à Lomé est une institution inter-états d’enseignement supérieur et de recherche. Elle fut fondée par une résolution du sommet des Chefs d’Etats de l’OCAM en 1975, à la suite d’une étude de l’UNESCO sur la nécessité effective d’une institution de formation en architecture et urbanisme, au bénéfice des Etats africains en pleine croissance urbaine.
A ce jour, le service de l’EAMAU en formation, recherche et expertise urbaine s’étend sur 14 pays d’Afrique francophone au Sud du Sahara. Pour l’Afrique de l’Ouest : Benin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo. Pour l’Afrique Centrale, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad.