Le gouvernement burkinabè vient d’interdire l’importation des fils de tissage et des pagnes tissés sur son territoire. Réaffirmant ainsi son ambition à soutenir la production locale au détriment des produits importés.
Cette décision, que le Ministère en charge de l’industrie, du commerce, de l’artisanat et celui de l’économie et des finances ont annoncé, milite en faveur de la promotion de la chaîne de valeurs coton-textile-habillement dans le pays des hommes intègres. Car amenuiser l’importation des fils et des pagnes tissés, c’est revigorer la production locale et développer l’industrie textile dans le pays.
Les opérateurs économiques frappés par cette mesure, rentrée en vigueur depuis le 24 septembre 2024, ont un délai de trois mois maximum pour finaliser leurs procédures. Au-delà de cette échéance, toutes les autorisations en cours seront sans effets.
Concernant les entreprises ayant encore des stocks, elles devront les signaler à la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes ou aux directions régionales du Ministère en charge du commerce.
La filière coton constitue le deuxième produit d’exportation du pays et représente près de 19% des recettes en devise. Cependant, seulement 2% de la production de coton fibre sont transformés par des filateurs traditionnels et modernes locaux.
L’organisation de la filière et la disponibilité des matières premières, n’ont pas jusque-là permis un réel développement de la transformation industrielle du coton. La fibre est toujours exportée vers la Chine, qui en retour, inonde le marché burkinabè de produits textiles finis à bas prix.
Il faut reconnaître que cette interdiction vient à point nommé pour sauver ce pays, quand on sait à quel point, ce secteur est vital pour son économie.