Le Togo ambitionne devenir un hub digital. L’année 2023 a permis des actions menant à cet objectif. La transformation et à l’innovation numériques s’opèrent à grand pas.
Plus de connectivité
Le câble sous-marin de dernière génération Equiano de Google a été mis en service en août 2023, et le Togo est le premier pays africain à s’y connecter.
Une infrastructure qui permet au gouvernement de déployer la fibre optique sur tout le territoire national. La qualité de la connexion proposée au public par Les opérateurs et autres fournisseurs pourra s’améliorer sensiblement. Avec la possibilité de nouer des partenariats avec les pays voisins en leur cédant de la capacité en termes de connectivité.
Par ailleurs, la mise en service d’Equiano offre une perspective de création continue d’emplois, à raison de 37 000 d’ici 2025.
L’an 2023 a également vu le lancement de l’identification numérique de la population. Les phases de test ont été menées avec succès et la campagne intensive d’enrôlement sera effective cette année.
Sur le plan réglementaire, l’Assemblée nationale a effectué une révision de la loi relative aux transactions électroniques. L’objectif étant l’actualisation du cadre juridique pour le rendre favorable au développement du commerce électronique sur le territoire national.
La digitalisation des services publics
Le gouvernement a rendu disponibles en ligne 17 nouveaux services entièrement digitalisés. Parmi lesquels la demande en ligne du duplicata du certificat de nationalité et le suivi en ligne du traitement de la demande du certificat de nationalité.
Notons également le lancement de la plateforme RESA du gouvernement togolais. Elle permet d’avoir des informations sur les évènements majeurs organisés au Togo, de s’y inscrire et de réserver son hôtel, entre autres.
Formations
Le gouvernement a initié et soutenu plusieurs initiatives de renforcement de capacités, de réseautage des acteurs de l’écosystème numérique du pays. Ainsi des startups togolaises ont pu participer à des évènements nationaux et internationaux comme Emerging Valley à Marseille (France) et Afrilabs à Kigali (Rwanda) sans oublier la Woezon Tech Week de Lomé. De même, des programmes de formation visant à renforcer les compétences des acteurs du secteur sont en élaboration.
Assurer la cybersécurité
La lutte contre la cybercriminalité a toujours été une priorité de l’exécutif togolais. C’est pourquoi il s’est attelé à former et à sensibiliser différentes couches de la population aux enjeux de la cybersécurité, surtout dans le domaine de la protection des données. Parmi eux, des élèves, des étudiants, des magistrats, des forces de l’ordre et des agents de l’industrie touristique et hôtelière.
En outre, divers concours ont été également organisé pour stimuler l’intérêt des acteurs du secteur. Il s’agit de la première édition du « Capture the flag » et du « Cyber Security Challenge » et du Hackaton 2023 de la CEDEAO.
L’intégration numérique sous régionale
Le Togo a signé des accords bilatéraux avec certains pays de la CEDEAO, notamment la Côte d’Ivoire, le Mali et le Bénin pour la suppression des frais d’itinérance entre les pays. Ces accords permettent aux usagers de téléphonie mobile en situation de roaming de communiquer à moindre coût.
Perspectives pour 2024
Pour cette année, les chantiers qui attendent Cina Lawson, ministre en charge du portefeuille de l’Économie numérique et de la transformation digitale, sont immenses. Ils vont de l’identification biométrique de la population à la digitalisation des services publics prioritaires, en passant par le renforcement des capacités du pays en infrastructures pour une meilleure connectivité.
Sans oublier la finalisation des programmes de formation visant à renforcer les compétences des entrepreneurs du secteur technologique.
« Nous devons disposer d’un pool d’entrepreneurs compétents pouvant faire la différence dans le domaine du numérique », soutient cette dernière.