(Inforites)-Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en tournée en Afrique de l’ouest, était au Sénégal le dimanche 1er mai dernier.
De Dakar, Guterres a lancé un appel aux pays riches, afin qu’ils réagissent face à l’urgence climatique et s’acquittent de leurs engagements d’aide financière aux pays en développement.
« Il est temps de tenir la promesse des 100 milliards de dollars par an faite à Paris », a-t-il asséné, faisant référence à l’engagement pris par les pays développés, d’accorder collectivement cette somme aux pays du sud à partir de 2020. L’objectif étant de les aider à financer leur transition écologique et à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique. Engagement malheureusement non tenu jusqu’à ce jour.
Le chef de l’ONU estime que les pays africains, sans être responsables du changement climatique, « en sont souvent les premières victimes ».
Ce dernier a fait ces déclarations à la sortie de sa rencontre avec le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA).
La promesse d’un financement de 100 milliards par an des pays développés à destination des pays pauvres à partir de 2020 a été prise lors de la signature en 2015, de l’accord international sur le climat de Paris visant à limiter le réchauffement de la planète.
Selon un rapport commandé par la présidence britannique de la COP26, à Glasgow en novembre 2021, cet objectif pourrait être atteint avec trois ans de retard, en 2023.
L’urgence climatique vient s’ajouter à la crise sécuritaire que vit l’Afrique de l’ouest, fragilisée par la crise sahélienne, et déstabilisée par les coups d’État militaires survenus successivement depuis 2020 au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
Le Secrétaire général de l’ONU a poursuivi sa tournée au Niger et au Nigeria.