Si tout est prioritaire pour le gouvernement togolais, l’emploi des jeunes s’impose comme la priorité des priorités. Le projet d’Opportunités d’emplois pour les jeunes vulnérables (EJV), l’une des initiatives prises dans ce domaine, a tenu ses promesses.
Le projet EJV est arrivé à échéance le 31 décembre 2021. Mais il a fallu l’évaluation finale de la Banque mondiale le vendredi 29 avril dernier à Lomé pour acter sa clôture. Etaient présents la ministre du développement à la base, Myriam Dossou d’Almeida et des représentants de communautés bénéficiaires.
Les émissaires de l’institution de Bretton Woods ont exprimé leur satisfaction à l’issue des travaux.
Ce projet a été initié en 2017 par le gouvernement togolais avec l’appui de la Banque mondiale, afin d’aider à générer des revenus pour les jeunes défavorisés du Togo.
Sous la conduite de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB), le projet EJV, d’un coût total de 9 milliards Fcfa, s’est révélé un important outil d’insertion socio-professionnel en quatre années de mise en œuvre. Il est décliné en deux composantes : activités génératrices de revenus (AGR) et travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO).
Somme toute, 14 500 jeunes âgés de 18 à 35 ans, issus de 200 villages, parmi lesquels 56% de femmes, ont été touchés. Il a permis de réaliser plusieurs actions communautaires, conformément aux ambitions de développement à la base.
Des pistes rurales (116 km au total sur le territoire), des retenues d’eau et infrastructures de base ont pu être réalisées ou aménagées, dans les localités les plus vulnérables. Un accent a été mis sur l’auto-développement, permettant à plus de 3000 jeunes en tout de s’alphabétiser, et de bénéficier de formations entrepreneuriales pour réussir des micro-projets.
Les actions portées par les EJV ont en outre favorisé la redistribution du modèle d’économie vertueuse et renforcé les notions de cohésion sociale dans les communautés cibles, sans distinction ethnique ou religieuse.
Si pour le moment, une prorogation est envisagée, afin de capitaliser sur les acquis, la Banque mondiale, pour sa part, recommande son institutionnalisation.