Le monde va de crises en crises. Crises sanitaires, sécuritaires, économiques, financières, alimentaires… Les crises se succèdent, s’entremêlent, s’imbriquent et s’aggravent. Et ce sont nos vies qui sont touchées, malmenées, bafouées.
Vies restreintes, confinées, étouffées, embrigadées. Vies éteintes… vie chère !
Nous sommes dans une zone de turbulence dans laquelle humains, animaux et végétaux s’accrochent à leurs instinct de survie. Désespérément. Un spectacle macabre faisant la part belle à la précarité, à la pauvreté qui explose, au désastre humain, social et économique.
A l’allure des crises, les sentiments se succèdent et s’entrechoquent : tristesse, culpabilité, incapacité, inquiétude. Les sentiments se déclinent dangereusement vers le désespoir. Le terreau de tous les tares et vices. Le ventre affamé n’ayant point d’oreilles, ni de cerveau.
Les plus optimistes prédisent le pire. Malheureusement, la tendance tend à leur donner raison. Les regards méprisants, n’entament en rien la nocivité du moment. Et Les populations à bout de souffle, crient !
Ce sont des cris de colère, de désespoir, d’angoisse ; cris de tristesse, d’impuissance des grands et petits patrons, entrepreneurs, employeurs et employés, agriculteurs, salariés et fonctionnaires, hommes, enfants… FEMMES ! Oui FEMMES. Car ce sont-elles qui continuent à nous nourrir malgré les crises. Malgré nos insuffisances, nos limites. Malgré la colère, l’indignation, la résignation.
Jusqu’à quand ? Ce temps tendu ne doit souffrir d’aucune attente, d’aucun calcul politicien, ni de tergiversation ou autre prévarication.
Chers décideurs et gouvernants, qu’attendez-vous pour déployer vos batteries de mesures tant annoncées ? Ou bien êtes-vous dépassés par les événements ?
Tout le monde ne peut être dirigeant. Vous, vous avez le privilège de l’être. Vous n’avez donc pas le droit d’abdiquer. Vous n’avez pas le droit d’être détendus en ce temps si tendu.
Nous sommes déjà au stade de réanimation. Le coma est profond. Nous avons besoin de vos batteries bien chargées, de vos mesures-oxygènes pour recouvrer la vie.
Dirigeants et décideurs du monde entier, ces crises successives et simultanées ne peuvent pas vous vaincre. Votre intelligence et vos compétences les dépassent.
Mais de grâce, arrêtez de nous parler d’émergence, de croissance, de meilleurs en ceci ou cela ! Arrêtez de nous parler de puissance et de pouvoir !
Ne nous obligez pas à vous rabattre le caquet !
Car, le pouvoir qui ne pourvoit pas, n’en est pas un.
La puissance qui ne protège pas, n’en est pas une.
La croissance qui ne nourrit pas, n’en est pas une.
L’émergence qui n’assure pas le bien-être, n’en est pas une.
Avec tout le respect et le pouvoir que nous vous conférons, déployez vos capacités, et donnez nous du travail décent ! Donnez nous à manger ! En attendant la fin des crises.
Les Cassandres ne doivent pas toujours avoir raison.