(Inforites)-L’Assemblée générale des Nations unies a voté l’exclusion de la Russie au cours d’une session spéciale urgente sur l’Ukraine tenue le jeudi 7 avril 2022.
la suspension de Moscou prend effet immédiatement à l’issu scrutin affichant 98 votes pour, 24 contre et 58 abstentions.
Quant à l’Afrique, elle a adopté diverses positions. Dix pays ont voté pour la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme siégeant à Genève, 24 se sont abstenus, 9 ont voté contre et onze n’ont tout simplement pas pris part au scrutin.
Vos ici 10 ayant voté pour la suspension sur le 54 pays africains membres parmi les 193 États du monde représentés à l’ONU : le Tchad, la Côte d’Ivoire, la RDC, les Comores et la Libye, le Liberia, le Malawi, Maurice, les Seychelles et la Sierra Leone.
Les abstentions se sont avérées plus nombreuses. On y trouve : le Cameroun, l’Égypte, l’Angola, le Kenya, le Niger, le Sénégal, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Soudan, le Madagascar, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Soudan du Sud, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda, la Tanzanie, le Botswana, le Cap-Vert, l’Eswatini, la Gambie, le Lesotho, le Mozambique et la Namibie.
Dans le registre des « contre », on décompte : l’Érythrée, la République centrafricaine, le Mali, l’Algérie, le Burundi, l’Éthiopie, le Congo, le Zimbabwe et le Gabon.
Et enfin, ceux qui ont opté pour une « absence stratégique ». Une sorte d’abstention sans implication dans la séance. Parmi eux, le Bénin, le Burkina Faso, Djibouti, la Mauritanie, le Maroc, la Guinée, le Rwanda, la Somalie, la Zambie, la Guinée équatoriale et São Tomé-et-Principe.
Le mercredi 30 mars, Michelle Bachelet, Haute commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, évoquait devant le Conseil, «des crimes de guerre» commis en Ukraine par l’armée russe depuis l’invasion du 24 février.
«La terreur et l’agonie vécue par le peuple ukrainien sont ressenties dans le monde entier. Il veut que la guerre s’arrête, revenir à la paix, la sécurité et la dignité humaine. Et il est grand temps que leur appel soit entendu», a-t-elle souhaité.
C’est la deuxième fois qu’un pays est suspendu du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. La première étant l’exclusion de la Libye du colonel Mouammar Kadhafi en 2011.