Le Chef de l’Etat togolais, Faure E. Gnassingbé a présidé les travaux du premier séminaire gouvernemental de l’année à Kara les 8 et 9 avril 2022.
Des échanges thématiques ont meublé cette rencontre de haut niveau, avec l’appui des experts, afin d’approfondir la réflexion et faciliter la mise en œuvre des projets et actions prioritaires de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025.
Plusieurs thématiques ont donc nourri les échanges. Comme la dynamisation de la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie, ainsi que la modernisation du pays et le renforcement de ses structures.
Des challenges au PAL
Au cœur de la réflexion, le projet d’amélioration de la compétitivité du secteur logistique via la réforme du port autonome de Lomé (PAL) et la digitalisation.
Selon les experts, la compétitivité dans ce domaine passe par le développement des secteurs maritimes et halieutiques qui préserve les écosystèmes, le développement des infrastructures portuaires, la modernisation de la gouvernance du port, la digitalisation du circuit logistique togolais, et l’opérationnalisation du port sec de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA).
Il faut préciser que le secteur portuaire, maillon essentiel de l’économie togolaise s’est déjà fixé de vrais challenges : porter le nombre de containers actuellement de 1,5 à 3 millions d’ici 2025 et, réduire de 30% le temps moyen passé au port PAL par les navires sur la même période.
Ce dernier défi est déjà relevé puisqu’en mars 2022, le temps est à 40 % de réduction, soit moins de 52 heures.
L’autre challenge est d’atteindre 25 millions de tonnes de marchandises transitant par le port en 2025, contre 23 millions en 2020.
L’agriculture en priorité
La thématique « implications de la crise actuelle sur l’agriculture et la souveraineté alimentaire en Afrique » a servi de base pour la réflexion sur l’agriculture. Des exemples de leviers possibles, qui tiennent compte des principales tendances d’un monde en pleine mutation, ont été pensés et proposés par les experts.
L’agriculture demeure un secteur hautement prioritaire. Elle contribue à 40% au PIB, occupe 70 % de la population active et représente 20% des exportations.
La transformation et la modernisation de l’État, ainsi que les partenariats public-privés ont été également évoqués.
Ces rencontres périodiques permettent de booster la mise en œuvre des projets par l’identification des bonnes pratiques, des difficultés et autres entraves à leur exécution. In fine, des solutions sont préconisées pour la réussite des projets.
La feuille de route en cours, lancée en octobre 2020, se décline en trois axes stratégiques et comprend un portefeuille de 42 projets et réformes prioritaires.