Une étude de l’UNFPA publiée le mardi 5 juillet 2022, révèle que près d’un tiers des femmes des pays en développement deviennent mères à l’adolescence.
Le rapport de l’UNFPA, l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive, note que près d’un tiers de toutes les femmes des pays en développement commencent à avoir des enfants à 19 ans ou moins, et près de la moitié des premières naissances chez les adolescentes concernent des enfants ou des filles âgées de 17 ans et moins.
La fécondité à travers le monde a chuté. Mais l’étude révèle que les femmes qui ont commencé à avoir des enfants à l’adolescence ont eu près de 5 enfants au moment où elles ont atteint l’âge de 40 ans en 2015-2019.
Pour la Directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem, « il est clair que le monde laisse tomber les adolescentes ».
« Les grossesses répétées que nous observons chez les mères adolescentes sont un signe flagrant qu’elles ont désespérément besoin d’informations et de services de santé sexuelle et reproductive », estime t-elle.
Le rapport précise qu’après avoir eu leur premier enfant, les grossesses supplémentaires à l’adolescence sont courantes pour les mères-enfants. Et que parmi les filles qui ont eu un premier enfant à 14 ans ou moins, près des trois quarts ont également un deuxième enfant à l’adolescence, et 40% de celles qui ont eu deux enfants passent à un troisième enfant avant de sortir de l’adolescence.
Une telle situation entraîne de graves conséquences chez les mères adolescentes. Des complications liées à l’accouchement (décès et de blessures) aux violations de leurs droits humains. Sans oublier les conséquences sociales, notamment le mariage des enfants, la violence conjugale et les problèmes de santé mentale.
Parmi les recommandations faites par le rapport de l’UNFPA aux décideurs politiques, figure la nécessité de fournir aux filles une éducation sexuelle complète, un mentorat, un soutien social et des services de santé de qualité. Il est également question de fournir aux familles un soutien économique et d’impliquer les organisations locales, le tout dans un cadre politique et juridique favorable qui reconnaît les droits, capacités et besoins des adolescentes, en particulier des adolescentes marginalisées.
Pour la Directrice exécutive de l’UNFPA, « les gouvernements doivent investir dans les adolescentes et aider à élargir leurs opportunités, leurs ressources et leurs compétences, contribuant ainsi à éviter les grossesses précoces et non désirées ».
« Lorsque les filles pourront tracer de manière significative leur propre parcours de vie, la maternité dans l’enfance deviendra de plus en plus rare », conclut Dr Kanem.