(Inforites)-La 8e réunion des ministres de la Sécurité des pays de l’Initiative d’Accra se tient du 23 au 25 mars 2022 au Bénin. Cette une rencontre haut-niveau sur la sécurité dans la sous-région ouest-africaine.
Les travaux sont dédiés aux problèmes sécuritaires dans l’espace CEDEAO, notamment la criminalité transfrontalière, les trafics de tout genre et le terrorisme.
Afin de barrer la voie au terrorisme et assurer la sécurité de leurs populations, une harmonisation des pratiques, des programmes de formation, un renforcement de la coopération en matière de renseignement et l’organisation d’opérations conjointes et mixtes, s’imposent à ces 5 pays.
Y prennent part les ministres de la sécurité des pays signataires, en septembre 2017 de l’Initiative que sont le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo.
La rencontre de Cotonou sera couplée avec la 16e édition de la rencontre des chefs de services de renseignements et de sécurité des pays de l’initiative.
L’Initiative d’Accra a été lancée, en réponse à l’insécurité grandissante liée à l’extrémisme violent dans la région. Elle vise à prévenir la propagation de l’extrémisme violent à partir du Sahel et à lutter contre la criminalité transnationale organisée en zones frontalières.
C’est surtout un mécanisme de sécurité coopératif et collaboratif qui repose sur trois axes : le partage d’informations et de renseignements ; la formation du personnel de sécurité et de renseignement ; et la conduite d’opérations militaires conjointes transfrontalières.
L’Initiative présente plusieurs avantages dont sa légèreté administrative qui permet la promptitude des opérations ; son autofinancement qui lui assure appropriation et indépendance ; le partage d’informations et de renseignements ; l’amélioration de la coopération entre les États pour prévenir l’extrémisme violent.
Des approches sécuritaires et non sécuritaires
Enfin, bien que l’initiative favorise une approche militaire, celle-ci est complétée par des interventions non sécuritaires menées par les pays membres au niveau national.
Ainsi, en mai 2019, le Togo a mis en place un comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV) dont l’une des missions est de renforcer la résilience des communautés.
Le Ghana pour sa part, a mis au point un cadre et un plan d’action contre le terrorisme, qui consacre l’un de ses piliers à la lutte contre les causes profondes de l’extrémisme. Pendant que l’agence béninoise de gestion des frontières a mis œuvre des projets de développement qui prennent en charge des vulnérabilités à la menace dans les zones frontalières.
En Côte d’Ivoire, un outil appelé la «Malette pédagogique» a été élaboré en collaboration avec les chefs religieux pour suivre les activités de radicalisation et promouvoir des pratiques religieuses pacifiques.
Très récemment, l’extrême Nord du Togo et du Bénin ont fait l’objet d’attaques violentes de la part de groupuscules terroristes non identifiés.