La diplomatie togolaise a encore fait montre de son efficacité au Mali. Sa médiation ayant permit aux 46 soldats ivoiriens restant, condamnés par la justice malienne, de recouvrer la liberté.
Quarante-huit heures après la visite de travail du chef de l’Etat togolais à Bamako, le président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta, a accordé le vendredi 6 janvier, la grâce « avec remise totale des peines » aux quarante-six soldats ivoiriens.
Officiellement, ces soldats avaient été condamnés le 30 décembre dernier à vingt ans de réclusion criminelle pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ».
Ils avaient été arrêtés en juillet, puis inculpés mi-août. Trois femmes parmi eux, ont été libérées par la suite.
Cette grâce intervient deux jours après le déplacement à Bamako et à Abidjan du président Faure Gnassingbé, principal médiateur dans la résolution de cette crise. Il faut dire que facilitation de la diplomatie togolaise a été sollicitée dès les premières heures.
Dans le communiqué officiel, le gouvernement de la transition malienne a renouvelé sa profonde reconnaissance au chef de l’Etat togolais, « pour ses efforts inlassables et son engagement constant pour le dialogue et la paix dans la région ».
Ce dernier n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction et féliciter les dirigeants des deux pays.
« Je salue la disponibilité et l’esprit de dialogue des chefs d’État du Mali et de Côte d’Ivoire, qui ont concouru à cet heureux aboutissement », s’est exprimé Faure Gnassingbé avant de promettre que « le Togo continuera inlassablement à œuvrer au renforcement de la coopération régionale ».