Face à la multiplication des crises mondiales qui touchent de plein fouet le transport maritime, la CNUCED a fait des recommandations en vue de renforcer la résilience du secteur.
Les navires assurent plus de 80% du commerce mondial. Malheureusement, les crises sanitaire, sécuritaire, alimentaire, climatique et la géopolitique qui se superposent, perturbent fortement le secteur maritime. Conséquences : les biens de première nécessité et autres articles qui n’arrivent pas à temps, ou pas du tout à bon port. Mais surtout l’augmentation des coûts d’expédition. Rendant ainsi vulnérable le commerce mondial.
Pour faire face à cette situation, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a fait des recommandations. En voici quelques unes :
- Les gouvernements et les opérateurs doivent étendre et moderniser les infrastructures portuaires et les liaisons de transport terrestre, et accélérer les réformes de facilitation des échanges, en particulier la numérisation.
- Les opérateurs portuaires et les compagnies maritimes doivent investir dans l’augmentation des installations de stockage et la réduction des pénuries d’équipements.
- Les compagnies maritimes doivent investir dans une navigation durable et déployer la capacité de transport nécessaire.
- Les pays doivent maintenir la fluidité des échanges en minimisant les blocages et en évitant les restrictions à l’exportation et à l’importation, en particulier de denrées alimentaires, d’engrais et d’énergie.
- Les pays doivent promouvoir la croissance économique, éviter les mesures d’austérité, tout en maîtrisant l’inflation et en réduisant la vulnérabilité financière.
- Plus d’investissements dans les technologies de transport maritime économes en énergie et une transition accélérée vers des carburants alternatifs à faible émission de carbone pour réduire l’empreinte carbone du transport maritime.
- Un cadre réglementaire mondial prévisible pour investir dans la décarbonation et un soutien accru aux pays en développement dans la transition énergétique.
- Un soutien plus fort pour aider les pays en développement à adapter les ports aux impacts du changement climatique, en particulier dans les petits États insulaires en développement.
- Un soutien renforcé pour aider les pays en développement à adopter une logistique maritime intelligente et des technologies numériques, et à mettre en œuvre des mesures pour améliorer les connexions portuaires, routières et ferroviaires.
- Les pays en développement doivent améliorer les performances et la productivité des ports, notamment en améliorant la capacité des ports et en renforçant les liaisons de transport régionales.
- Les autorités portuaires doivent réduire les pénuries de main-d’œuvre en attirant davantage de travailleuses et en augmentant la participation des femmes dans le secteur.
- La concurrence et les autorités portuaires doivent travailler ensemble pour surveiller les tarifs et les frais de fret et répondre à la consolidation de l’industrie par des mesures visant à protéger la concurrence.
- Renforcement de la coopération internationale sur les pratiques anticoncurrentielles transfrontalières dans le transport maritime, sur la base de l’ensemble de règles et principes de concurrence des Nations Unies.
- Les gouvernements doivent surveiller les tendances des structures et des services de l’industrie maritime afin d’assurer des règles du jeu équitables, en particulier pour les petits expéditeurs des pays en développement.
La CNUCED est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations unies. Organisme intergouvernemental permanent, et revendiquant 193 États membres, elle vise l’intégration des pays en développement dans l’économie mondiale de façon à favoriser leur essor.