Le 9e Forum mondial de l’eau a ouvert ses travaux le lundi 21 mars à Diamniadio, près de Dakar, sous la présidence du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.
Des chefs d’Etat et de gouvernement ont honoré par leur présence cette édition en terre africaine.
Organisé pour la première fois en Afrique de l’Ouest, ce forum se déroulera jusqu’au 26 mars sous le thème « la sécurité de l’eau pour la paix et le développement ».
Il coïncide avec la publication d’un rapport de l’Unesco qui met en exergue le potentiel des eaux souterraines. Lesquelles eaux sont susceptibles de générer des bénéfices sociaux, économiques et environnementaux, si elles sont gérées de façon durable.
L’Unesco avertit que les ressources en eaux souterraines « passent trop souvent inaperçues ou sont ignorées » et les réserves mondiales sont souvent mal gérées, sous-évaluées et exposées à des risques de pollution.
L’alerte de Macky Sall
Macky Sall a le mérite d’attirer l’attention sur la raréfaction des ressources hydriques dans le monde et en particulier en Afrique, le danger qu’elle représente, ainsi que la dégradation continue de l’environnement.
« Tout laisse croire que si rien n’est fait, la situation ira de mal en pis », a-t-il averti, tout en estimant que forum était « l’occasion de sonner l’alerte sur la gravité de la situation ».
En outre, tenant compte du caractère globalisant des enjeux, il a suggéré l’élargissement du G20 qui pourrait intégrer l’Union africaine. Car selon lui, « l’Afrique compte plus d’un quart des pays membres des Nations unies ».
Le plaidoyer de la Banque mondiale
Lors du forum, le président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a de son côté, plaidé pour la coopération transfrontalière dans la gestion des ressources en eau. Ceci à travers le partage de données fiables entre les pays.
« La coopération transfrontalière est importante en Afrique, où 90% des ressources en eau sont transfrontalières. Il faut partager les ressources en eau qui demeurent utiles dans la gestion des impacts du climat sur le cycle hydrologique », a préconisé David Malpass.
Aussi a t-il souligné l’importance de cette ressource essentielle pour l’agriculture, l’élevage et la production industrielle.
Etaient présents au forum, Dénis Sassou N’guesso du Congo, Sahlé-Work Zewde d’Ethiopie, Mohamed Ould Ghazouani de la Mauritanie et Umaro Sissoco Embalo de la Guinée Bissau.
Mais aussi des dirigeants d’institutions internationales comme David Malpass de la Banque mondiale, Akinwumi Adenisa de la Banque africaine de développement, Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, partie prenante dans l’organisation du forum.
La précédente édition a eu lieu à Brasilia en mars 2018.